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Message à l’occasion de l’élection du Souverain Pontife Léon XIV

Message à l’occasion de l’élection du Souverain Pontife Léon XIV

Communiqué du Supérieur général

Chers prêtres et séminaristes, Chers fidèles,

Notre Institut s’unit à la joie de toute la Sainte Église catholique pour l’élection du successeur de saint Pierre, le pape Léon XIV.

Le pape Léon XIV, depuis le balcon de la Loggia des Bénédictions de la Basilique vaticane, a prononcé parmi les paroles les paroles qu’il a adressées au peuple : « Je suis un augustinien, un fils de saint Augustin, qui a dit : « Avec vous, je suis chrétien et pour vous, évêque ». En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu a préparée pour nous ». (8 mai 2025).

Léon XIV a choisi ce nom par lequel nous pouvons nous souvenir de deux papes très importants dans l’histoire de l’Église, à savoir saint Léon le Grand et Léon XIII.

Le pape Jean XXIII écrivait à propos de saint Léon le Grand, docteur de l’Église, à l’occasion du quinzième centenaire de sa mort, le 11 novembre 1961 : « Comme saint Augustin est acclamé par l’Église comme le Docteur de la grâce, et saint Cyrille le Docteur de l’Incarnation, saint Léon est célébré par tous comme le Docteur de l’unité de l’Église… il a été le porte-drapeau et le défenseur de l’unité de l’Église, tant dans le domaine doctrinal que disciplinaire. (Jean XXIII, Aeterna Dei Sapientia).

Nous pouvons alors prier Jésus-Christ, le Bon Pasteur, pour le Pape Léon XIV, afin qu’il soit un Pasteur fidèle au Seigneur et à l’exemple de saint Léon le Grand, qui « a toujours cherché à faire de lui-même une copie fidèle du Bon Pasteur, le Christ Jésus, comme on peut le déduire du passage suivant : « Avons, d’une part, la douceur et la clémence ; de l’autre, la rigueur et la justice » Ep. 12, 5, ad African Episcops, PL 54, 652. (Ibid.)

Prions aussi pour le Pape Léon XIV, car l’une des urgences d’aujourd’hui qu’il devra aborder est celle de l’unité de l’Église. À ce propos, saint Léon a enseigné « que l’Église est une, parce qu’il n’y a qu’un seul Époux, Jésus-Christ : « Telle est l’Église vierge, unie à un seul Époux, le Christ, qu’elle n’admet aucune erreur ; C’est pourquoi, dans le monde entier, nous nous réjouissons d’une union chaste et intégrale » (ibid.)

En effet, pour saint Léon, il ne pourrait y avoir d’union parfaite des fidèles avec le Christ Tête et des fidèles entre eux, en tant que membres d’un même organisme visible, si la profession extérieure de la même foi ne s’ajoute pas aux liens spirituels des vertus, du culte et des sacrements : « La foi intégrale est un grand soutien, la vraie foi, à laquelle personne ne peut rien ajouter ni ôter, parce que la foi, si elle n’est pas unique, n’existe pas en fait » (Serm. 24:6, dans Nativ. Domini, PL 54, 207) ». (Ibid.)

De plus, indispensable à l’unité de la foi est « l’union des maîtres de la vérité divine, c’est-à-dire la concorde des évêques entre eux dans la communion et la soumission au Pontife romain : « C’est la liaison de tout le corps qui donne naissance à sa santé et à sa beauté ; Et ce même lien, s’il exige l’unanimité, exige avant tout la concorde des prêtres». Ep. 14:11, ad Anastasium, épisc. Thessal., PL 54, 676…  Mais sous l’obéissance du Souverain Pontife : « ce pouvoir est confié à Pierre singulièrement, précisément, parce que la figure de Pierre est au-dessus de tous ceux qui gouvernent l’Église ». cf. Serm. 83, 2, in natali S. Petri Apost., PL 54, 430 ». (Ibid.)

Saint Léon le Grand était alors un saint Pontife, qui a travaillé, écrit et beaucoup souffert pour la cause de l’unité catholique ; car il comprenait que : « Le peuple de Dieu est puissant, quand les cœurs de tous les fidèles sont d’accord dans l’unité de la sainte obéissance et que dans les rangs de la milice chrétienne, il y a partout une préparation égale, et tous ont la même défense » (Ep 1, 11). 88, 2, PL 54, 441-442.  Et ensuite : « Le prince des ténèbres ne prévaudra pas si l’amour règne dans l’Église du Christ : « Car les œuvres du diable sont détruites avec plus de force quand le cœur des hommes s’enflamme de charité envers Dieu et envers le prochain. » Ep. 95, 2, ad Pulcheriam angust., PL 54, 943.

Pour sa part, le pape Léon XIII fut aussi un combattant infatigable dans ce même but. C’est ainsi qu’il rédige l’encyclique Satis Cognitum sur l’unité de l’Église du 29 juin 1896. À ce propos, il écrivait : « C’est pourquoi, selon son dessein divin, Jésus a voulu que l’unité de la foi existe dans son Église ; car la foi est le premier de tous les liens qui unissent l’homme à Dieu, et c’est à elle que nous devons le nom de fidèle. (Satis Cognitum, n. 11).

Nous devons prier pour le ministère que le pape Léon XIV est en train d’entamer, car, comme l’écrivait son prédécesseur Léon XIII, « seuls les apôtres et leurs successeurs légitimes ont reçu l’ordre de paître le troupeau, c’est-à-dire de gouverner avec autorité le peuple chrétien, qui, par ce mandat, était tenu de lui rendre obéissance et soumission. La somme de toutes ces fonctions du ministère apostolique est comprise dans les paroles de saint Paul : « Que les hommes nous regardent comme des ministres du Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu » (1 Co 4, 1). (Ibid. 23)

Dans ce monde polarisé où il y a tant de divisions au sein de l’Église, nous pouvons nous rappeler les paroles de Léon XIII : « Celui qui prend le nom du Christ doit le prendre tout entier. Le Christ est une tête entière et un corps, la tête est le Fils unique de Dieu ; le corps est son Église : il est le mari et la femme, deux en une seule chair. Tous ceux qui pensent comme l’Écriture Sainte en ce qui concerne la tête, mais qui ne vivent pas en communion avec l’autorité de l’Église, ne sont pas dans l’Église » (cf. saint Augustin, Contra Donatistas epist. sive de unitate ecclesiae c.4 n.7. (Ibid., p. 44)

Et saint Augustin insistait : « Aimons le Seigneur notre Dieu, aimons son Église : lui comme père, elle comme mère… À quoi vous sert-il de ne pas offenser le père, qui vengera la mère que vous offensez ? À quoi bon confesser le Seigneur, honorer Dieu, Le louer, reconnaître Son Fils, proclamer qu’Il est assis à la droite du Père, si vous blasphémez Son Église ? … Ayez mes bien-aimés, d’un commun accord à Dieu par votre père, et par votre mère à l’Église » Cf. saint Augustin, Enarratio in Psaume. 88 Serm.2 n.14. (Ibid., p. 45)

Le pape Léon XIV a dit dans sa première homélie : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Par ces paroles, Pierre, interrogé par le Maître avec les autres disciples sur sa foi en Lui, exprime en synthèse le patrimoine que l’Église, à travers la succession apostolique, a sauvegardé, approfondi et transmis pendant deux mille ans. (Léon XIV, Homélie de la première messe. 9 mai 2025). Il a également décrit son ministère comme : « disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de le connaître et de l’aimer. » (ibid.) Demandons donc à Dieu, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et de saint Léon le Grand, que le Pape Léon XIV nous confirme toujours dans la foi et qu’il soit un Pasteur, selon le Cœur de Jésus.

Abbé Luis Gabriel Barrero Zabaleta
Supérieur Général

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